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Lettre sans destinataire
--> J'avais écrit cela en mars dernier, la veille de mes dix-huit ans
Je vous écris sans raison, sans prétexte, sans excuse. Je vous écris, car il me plait de vous faire part de mes banalités, de ce qui me traverse l'esprit en ce moment.
Aujourd'hui, il fait très beau, les oiseaux chantent et un air de printemps règne dans nos coeurs, dans nos âmes. Des mots doux et des sentiments chaleureux nous traversent, nous transportent et nous font rêver à une multitude d'extases, d'extravagances, de bonheurs désirés au plus profond de soi. Comme on se sent bien assis sur ce banc, au soleil, entourés d'arbres, de fleurs et de toutes sortes de bruits et de senteurs indéfinies. Tout à coup, un tendre baiser vient caresser vos lèvres, il vient vous réchauffer le coeur qui bat à cent à l'heure, vous troubler, vous mettre dans une certaine hallucination, dans une certaine démesure et dans une certaine ivresse fabuleuse. Vous jouissez pleinement et intensément de ce moment de bonheur. Mais, vous ne comprenez plus rien, car lorsque enfin vous ouvrez les yeux, vous vous apercevez d'être seul. Alors, qui est-ce donc? On laisse sa pensée s'écouler, s'évader, sans la contrôler, sans la maîtriser et sans la contraindre. Mais, lorsque l'on revient à la réalité, lorsqu'on se réveille, lorsqu'on revient pour ainsi dire sur terre, la désillusion apparaît, cela provoquant comme une chute malheureuse et indésirée. Vous étiez pourtant sûre qu'il était là, qu'il vous parlait, mais non, ce n'était pas lui, ce lui était inexistant, il était tel un héros de roman que vous aviez inventé par pure plaisir, ou plutôt par envie, par suggestion implicite de votre subconscient.
Non, je n'ai aucune raison de vous écrire, aucun prétexte non plus, et je ne puis trouver la moindre excuse afin de justifier cet épître, il me fait uniquement plaisir de vous faire part de ma pensée, de mes idées, de mes petites divagations et mes petites digressions. Oui, il m'arrive de penser, de réfléchir, de philosopher. Tout cela est bien anodin, certes, mais il me plait d'en parler à mon gré. Oui, mon cher ami, vous ferez ce qu'il vous plaira de ces paroles peut-être vides de par leur signification, mais, cela fait du bien parfois de laisser couler sa plume, telle la pensée qui s'évade. Ecrire, c'est ma vie. Cela me distrait, me réconforte lorsque je suis triste, lorsque j'ai un chagrin. Par contre, au contraire, lorsque j'éprouve une joie, cela me permet de faire part de mon oeuphorie, de mon bonheur. Et, finalement, lorsque je ressens le besoin de me défendre, la plume, l'encre et le papier sont mes armes les plus tranchantes, les plus féroces et les plus redoutables.
Au revoir, mon ami, je vous salue. J'espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec mes paroles divagantes et mes théories philosophiques.

J'ai retrouvé ceci parmi mes documents de l'an passé; j'étais alors en classe de première. Je vai très prochainement me remettre à écrire sur mon joueb, mais là je suis vraiment à court de temps...
Ecrit par Naelia, le Mardi 4 Novembre 2003, 17:50 dans la rubrique Récit d'une vie jour pour jour.